L’association Art dans la Cité a présenté les évolutions de son projet ILLUMINART, le 18 septembre dernier, dans le Département de chirurgie orthopédique de l’Hôpital Armand Trousseau à Paris. Rachel Even(1) et Raphaël Vialle(2) ont commenté les résultats de cette création innovante pour la chambre d’hôpital devant les partenaires(3) qui ont permis la concrétisation de ce projet.
Art dans la cité – Présentation : PHOTO ICI
Illuminart Hôpital Trousseau : PHOTO ICI
Art dans la Cité fait partie des pionniers de l’art à l’hôpital
Art dans la Cité a 18 ans en 2018. Pour marquer cette étape, l’association s’est tout d’abord dotée d’un nouveau Conseil d’Administration. Ainsi, depuis mars 2018, Rachel Bocher(4) en est la nouvelle Présidente et le Professeur Raphaël Vialle, nouveau Secrétaire général. Aux côtés de Rachel Even qui est à l’origine de la création d’Art dans la Cité, ils vont oeuvrer ensemble afin de faire mieux connaître son action, de mettre en lumière ses créations, de questionner la place de l’Art dans le milieu hospitalier en organisant des conversations sur le sujet, et en créant une oeuvre anniversaire symbolique, à l’horizon 2020, pour les 20 ans de l’association.
En 2018, deux parrains de renom que sont le Chef-Cuisinier Christian Le Squer, du Georges V, et le couturier, Franck Sorbier, ont rejoint l’association afin de soutenir ses créations.
Comme le souligne Rachel Even, « Art dans la Cité fait partie des pionniers qui ont su, très tôt, mesurer l’impact de l’art pour apporter du mieux-être à l’hôpital. Les résultats obtenus sont à la hauteur des ambitions, bien qu’il reste encore beaucoup à faire ».
Art dans la cité, c’est une centaine d’oeuvres d’art créées dans le monde entier, dans près de 80 hôpitaux, avec une soixantaine d’artistes confirmés ou émergeants. C’est aussi des partenaires publics ou privés prestigieux, dont le soutien est indispensable pour aboutir à de tels projets.
La grande majorité des oeuvres qui étaient commandées par les établissements hospitaliers étaient installées dans les espaces d’entrée, d’accueil ou d’attente. Aujourd’hui, l’association utilise les outils numériques afin d’aller au plus près des patients, dans les espaces plus intimes de l’hôpital comme la chambre et les espaces de soins.
Les dernières innovations et le dispositif ILLUMINART.
Illuminart est un dispositif imaginé et créé il y a 4 ans par les équipes d’Art dans la cité, Rachel Even et Olivier Galaverna (5), à la suite de leur expérience artistique menée dans les hôpitaux ; et avec le concours de l’artiste Santiago Torres(6).
Il s’agit d’un dispositif numérique innovant et nomade, conçu pour les chambres et les espaces de soin de l’hôpital. Il projette des contenus artistiques, interactifs et immersifs, choisis par l’utilisateur, associant le visuel, le sonore et bientôt l’olfactif.
Illuminart est installé, aujourd’hui, dans une dizaine d’hôpitaux en France, mais aussi en Grèce ou aux États-Unis, dans des services d’oncologie, soins de support, soins de suite, en chirurgie, pédiatrie, psychiatrie, établissements pour personnes âgées… L’objectif est de le déployer dans un maximum d’hôpitaux et de développer encore davantage ses contenus interactifs et immersifs.
« Illuminart & Les ballades multi sensorielles » est le dernier programme en développement mené par Art dans la Cité.
Illuminart apporte un bien-être au quotidien au sein d’un service hospitalier.
C’est donc l’impact du dispositif Illuminart que le Professeur Raphaël Vialle, voulait faire partager. « Illuminart a été installé au sein de mon Service de Chirurgie Pédiatrique car il s’agissait de trouver des occupations pour les patients. Ce dispositif est volontairement immersif et interactif, avec plusieurs thématiques. Ce système rencontre une forte adhésion des parents et des enfants ».
Dans le Service de Chirurgie Orthopédique et Réparatrice de l’Enfant de l’Hôpital Armand-Trousseau,
une première étude scientifique autour d’un aquarium avait été menée. Des étudiants recevaient des simulations électriques douloureuses tout en regardant l’aquarium. Il en est ressorti que les sensations douloureuses étaient plus faibles quand ils étaient « distraits » par cette contemplation. « Les infirmier(e)s l’utilisaient, naturellement, mais les contraintes étaient nombreuses. Illuminart m’a semblé tout de suite plus pratique sachant qu’il est une vraie source de distraction » insiste Raphaël Vialle. « Il minimise l’isolement et tend à apaiser les douleurs -bien qu’il n’y ait pas eu encore d’étude scientifique sur ses bienfaits-. Un embryon d’étude est actuellement en cours, au chevet des enfants hospitalisés dans le service, afin de pouvoir analyser, concrètement, les résultats. Si, chez les adolescents, il existe déjà de nombreuses autres sources de captation, entre tablettes ou téléphones, dans mon service chez les 3/10 ans, l’adhésion et l’immersion sont immédiates. Un service de pédiatrie est un excellent « laboratoire test » pour ce genre de produit innovant » argumente Raphaël Vialle, sensible aux valeurs portées par Art dans la Cité, association dont la maturité induit de vraies possibilités d’impact concret et d’études intéressantes.
« Même si cela fait très longtemps que l’on utilise la réalité virtuelle, en bloc opératoire, pour détourner l’attention des patients, en amont des anesthésies ou des soins, le concept, ici, est totalement différent. Il s’agit aussi de pouvoir rendre parfaitement autonome le patient qui utilise ce dispositif afin qu’il en devienne acteur et créateur. Outre le détournement d’attention que cela génère pour le petit patient, cette véritable pause conduit les parents à pouvoir se détendre, à l’infirmier(e) de pratiquer les soins plus sereinement,… ». Et de souligner que « Illuminart est un outil qualitatif parce que ce dispositif est beau et que les contenus proposés sont illimités. Il suffit de mobiliser les bons artistes et de leur donner les bonnes idées. Et c’est le travail d’Art dans la Cité. En même temps, cela apporte un bien-être au quotidien au sein d’un service hospitalier ».
Objectif : un Illuminart dans chaque chambre en pédiatrie.
Le message de Raphaël Vialle se veut donc optimiste et concret : « Il est temps de faire converger les choses pour que, dans un service hospitalier, tous puissent en profiter. Effectivement, plus il y en aurait à disposition, mieux cela serait. Je ne trouverais pas choquant que, dans un service neuf, il y ait un dispositif Illuminart dans chaque chambre. Mais il faut aussi régler le flux de son utilisation, c’est-à-dire la mise en oeuvre même au sein du service, éventuellement avec des bénévoles. Il faut aussi que les infirmier(e)s, aide-soignant(e)s, médecins,… se l’approprient en tant qu’aide dans leurs fonctions quotidiennes et, non, comme un accessoire. Donc ma démarche, en tant que médecin responsable d’un service, et puis, en même temps j’espère, encore un tout petit peu influent au sein de ma direction d’hôpital, est de faire avancer cette démarche afin que ce dispositif, Illuminart, ne soit pas juste un produit de luxe artistique ou un gadget qui reste sur une table. Mon ambition est qu’il puisse être utilisé au quotidien dans le service ! Illuminart est un produit bienveillant, que l’on utilise dans un service ponctuellement, lorsque les patients sont hospitalisés, s’ennuient, sont anxieux parce qu’il ne se passe rien et que, soudain, lorsque la porte s’ouvre, il va y avoir un soin, qui ne sera pas forcément drôle… Et puis, sur les contenus, nous avons vraiment un outil très différent de l’utilisation passive devant une TV, une tablette ou un smartphone. Illuminart est vraiment un outil qui fait du bien avec ses contenus interactifs et sans aucun but mercantile ».
Rachel Even et Raphaël Vialle insistent enfin sur la nécessité, aujourd’hui, de faire évoluer la technologie du dispositif. Son utilisation par les personnels soignants est essentielle bien qu’il ne s’agisse pas, non plus, de les surcharger. « Notre idée est, ainsi, de pouvoir équiper les chariots de soins d’un dispositif Illuminart. Nous imaginons un «chariot intelligent», qui pourrait être une solution clés en main. C’est en cela que l’engagement de partenaires financiers sera une étape fondamentale dans l’évolution d’Illuminart, pour le bien-être du plus grand nombre de patients ».
(1) Rachel Even*, Déléguée Générale et artistique d’Art dans la Cité
(2) Raphaël Vialle**, Professeur de Chirurgie Infantile à l’Université Pierre et Marie Curie, Chef du Service de Chirurgie Orthopédique et Réparatrice de l’Enfant à l’Hôpital Armand Trousseau
(3) Fondation Bouygues Telecom, Ministère de la Culture, Groupe Ipsen, Fondation d’Entreprise Air France, Fondation d’Entreprise Batigere, Fondation APICIL, L’Archipel des Utopies, The Stavros Niarchos Foundation.
(4) Rachel Bocher, Directrice du Pôle Psychiatrie du CHU de Nantes, élue de la Ville de Nantes, Présidente de la Cité des Congrès, Présidente de l’Intersyndicat National des Praticiens Hospitaliers.
(5) Olivier Galaverna : Docteur en Neurosciences, Neuro Psychologue Clinicien, conseiller scientifique d’Art dans la Cité, il
a mené de nombreuses études d’impact des créations d’Art dans la Cité sur le mieux-être des patients
(6) Santiago Torres, artiste vénézuélien vivant à Paris, représenté par la Galerie Denise René, Influencé par les jeux vidéo et par sa relation personnelle avec les pionniers de la cinétique et de l’art cybernétique (Nicolas Schöffer et Julio Le Parc), Santiago Torres crée des espaces immersifs et interactifs.
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